jeudi 23 mars 2017

Voyage dans l'Ouest américain en hiver

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Vendredi 24 février

Nous sommes à l'hôtel Beauséjour, pas le nec le plus ultra mais très convenable à 88$, près de l'aéroport, avec deux chambres fermées, cuisine et salon.  Un lit king dans notre chambre, deux queens dans l'autre et un sofa lit pour Manu, ce qui fait bien rigoler les filles.

Nous avons laissé Charlotte chez François et Catherine, elle avait déjà pris possession du sofa avec son toutou-amour, tout devrait bien aller ...pour elle en tout cas!

On révise une dernière fois notre itinéraire.




Demain, lever à 4 h pour prendre l'avion vers Las Vegas.  Tout le monde a réussi sa mission de faire tenir son linge dans une valise de cabine, on va voir demain si les valises de cabine passent le test. J'ai oublié un fil nécessaire pour recharger mon appareil-photo arrrrrrrgh!  Heureusement j'ai mon petit appareil, mais frustrant pareil, bon. Dodo!

Samedi 25 février 


P.S. POUR VOIR SEULEMENT LES PHOTOS, CLIQUEZ SUR N'IMPORTE QUELLE PHOTO ET VOUS POURREZ LES FAIRE DÉFILER SANS AVOIR À LIRE LE ROMAN QUI VA AVEC :-)


Debouts à 4h00, nous ramassons nos bagages et filons vers l'aéroport.  Plusieurs tentatives pour trouver le stationnement de Via Rail (beaucoup moins cher), sans succès, aussi nous stationnons sagement à un des nombreux parcs de stationnement et nous oublions aussitôt lequel (rigolo au retour.....).

Nous enregistrons nos bagages, dont les 4 sacs de hockey "surdimensionnés", nos valises de cabine passent le test, ouf!

Surprise dans la file d'attente d'Air Canada : nous voyons arriver Marie et toute la famille, en route vers Hawaii.  Quelle belle surprise!!  Ils vont ensuite passer les douanes, nous préférons déjeuner avant mais nous nous reverrons ensuite de l'autre côté et nous aurons le temps de jaser :-)



Nous sommes dans l'avion depuis 3 heures.  Encore un gros 2 heures de vol.  C'est long.  J'ai regardé un film avec Jim Carey et des manchots, dormi sur Jacques, les enfants ont beaucoup dormi.   Un peu de travail aussi pour réviser pour l'examen d'histoire du francais.  Magali a beaucoup pleuré au décollage, pauvre choupette.  Tout le monde dort un peu pendant le vol.



Dès que nous commençons à descendre, le paysage se dévoile un peu plus et c'est juste magnifique. Montagnes enneigées à droite, paysage plus aride à gauche.  Rouge à droite, brun à gauche.  Las Vegas est entouré de montagnes rocheuses. 



Atterrissage en douceur, nous sortons, il fait frais, un peu nuageux.  Nous devons prendre deux taxis pour nous amener au Sahara RV.  13 milles : 90 $ de taxi, ouch.  Le technicien nous présente notre RV assez sommairement et rapidement.  Il faut lui arracher les explications de la bouche mais, bon. heureusement que nous en avons déjà eu un!  


On embarque enfants et bagages et c'est le départ!  Direction Walmart pour faire l épicerie et aller chercher les petits appareils réservés (grille-pain, cafetière, hachoir, chaufferette et une bouilloire, le tout pour une quarantaine de $ US!). Nous nous divisons en deux équipes pour être plus efficaces, la nourriture est terriblement chère et peu diversifiée mais le vin ne coûte presque rien.  



Deux heures plus tard, les enfants sont affamés, tout le monde est fatigué mais nous avons terminé... Pour l'épicerie.  

Entre-temps, petit stress car Jacques a découvert que le frigo et le 12 v en général ne fonctionnaient pas, mais après un appel au centre RV, le problème est réglé.  Un bouton a été poussé par erreur.  Ouf!  Nous avons dû aussi mettre du tape sur les portes d'armoires qui ont tendance à s'ouvrir en roulant et à déverser leur contenu par terre. 

Direction ensuite un magasin de cellulaires pour acheter une carte SIM pour mon téléphone débloqué mais, o surprise, le déblocage que j'ai payé 35$ n'a pas marché et nous devons acheter un nouveau téléphone.  Une longue heure plus tard, c'est réglé, retour au motorisé, un petit tour chez Idéal Protéines pour aller chercher mes produits et, enfin, nous pouvons aller au camping.  

A condition de le trouver.  Après deux tours autour du Circus Circus (dans le trafic et long détour), Jacques me dépose devant et me dit qu'il refait un tour et repassera me chercher.  J'entre et suis les indications pour le lobby qui est complètement à l'autre bout de l'hôtel.  Course entre les machines à sous, les boutiques, les gens, information au lobby, je me prépare à retourner d où je suis venue et là, sueurs froides...  Je n'ai aucune idée du chemin que j'ai pris et il y a des salles partout qui se ressemblent toutes (machines à sous, gens, boutiques).  Je cours au hasard vers ce que je crois être le bon chemin, mon téléphone est sur le point de mourir, je m'imagine perdue dans le casino incapable de rejoindre Jacques ou qu'il me rejoigne.  C'est comme dans un cauchemar mais c'est très drôle en même temps.  Surtout quand je me rends compte que j'ai tourné en rond et que je suis revenue quasiment à mon point de départ... Enfin je trouve un plan et le nom de la sortie que je dois rejoindre et j'y cours.  Jacques a dû faire un autre tour, on se retrouve finalement et on finit par trouver le camping, totalement non indiqué et introuvable sans des indications!  On s'installe, on vide les 50 sacs d'épicerie et les bagages, je prépare le souper et nous ressortons visiter Las Vegas by night, malgré notre fatigue (levés depuis 4 heures ce matin, il est 11 heures du soir pour nous!). Longue marche de 2 h 30 pour admirer les hôtels Venetia et autres autour.  









C'est grandiose mais un peu trop... Trop de bling bling, de bruit, de monde, on devient vite saturé et nous partirons sans regrets demain matin!

Retour au motorisé pénible, tout le monde a mal quelque part, pieds, dos, hanches... L'installation pour la nuit est aussi pénible, le motorisé est mal conçu, on ne peut pas passer à plus qu'une personne entre les tables et celles-ci se révèlent difficiles à démonter et à remonter en lits.  Tous les enfants sont couchés et nous sommes encore en train de nous battre avec notre lit.  Finalement, nous demandons aux filles (qui dormaient dans la capucine) de dormir sur les bancs des tables comme ça nous n'aurons pas besoin de les enlever et nous dormirons dans la capucine à la place.  Jacques s'aperçoit que le chauffage ne fonctionne pas et nous avons oublié un sac de couchage donc nous empilons toutes les couvertures restantes sur notre lit.  J'aurai froid pendant la nuit et j'anticipe un peu les nuits à -10 si nous n'avons pas  de chauffage!  

Dimanche 26 fevrier

Lever frisquet vers 6 h 45 ce matin, Jacques met notre chaufferette, les enfants se lèvent tranquillement, café, déjeuner, rangement et on part vers 8 h 45. 




Arrêt au Target pour acheter ce qui nous manque (dont du tape pour fermer solidement les armoires). Jacques a réussi à faire des fonctionner le chauffage, nous partons le cœur un peu plus léger.

Paysage magnifique en sortant de Las Vegas, montagnes enneigées, cactus, montagnes désertiques, pancartes de mouflons et de chevreuils, ranchs... 








Nous arrivons vers midi à Death Valley, après être passés d'une altitude de 3000 pieds à une altitude de 100 pieds sous le niveau de la mer.  Nous allons directement au Mesquite Flat Sands, à 22 km du camping.  Au moment de faire les sandwichs, nous découvrons que  les charcuteries et la mayonnaise ont été oubliées dans le congélateur au moment où le frigidaire était inopérant.  Nous nous rabattons sur les restes de la veille et d'autres se font un bon sandwich à l'avocat et aux tomates.  Le désert est magnifique.  Nous faisons ensuite une petite balade, sauf Jacques qui a très mal au dos et préfère se reposer.  Le sable est frais, nous sommes pieds nus, c'est un beau moment et quel paysage!  















Nous repartons ensuite, destination Mosaic Canyon.  Oups, le chemin pour s'y rendre est en terre et il y a une pancarte interdisant les autobus.  Nous ne sommes pas un autobus, bon!  Nous nous engageons sur la route de terre, peu engageante et peu entretenue.   Après environ 1 km à 20 km à l'heure, nous croisons une auto et le chauffeur nous dit que la route est très défoncée plus loin aussi nous décidons de laisser faire.  Impossible de faire demi-tour et c'est à reculons que nous reviendrons sur la route principale.  Bravo à notre pro de la conduite!  


Nous décidons donc d'aller à la prochaine étape, soit le Golden Canyon, mais, avant, nous arrêtons au Visitor Center pour vérifier que nous pourrons stationner là-bas.  Tout est beau, on y va!  Oups, enfin, on y va après avoir réparé sommairement avec de la corde le système d'évacuation des eaux usées qui s est décroché après notre passage rocambolesque sur la piste de terre (il avait déjà été réparé très artistiquement avec du fil de fer).  

Nous entamons la randonnée de 5 km (ce que j'ai dit aux enfants, en réalité c'est plus autour de 7 km).  Le début de la randonnée se déroule dans un canyon assez large et Manu se fait un plaisir (un devoir!) d'explorer toutes les failles et les chemins qui se présentent à lui.  Isabelle et Cathou le suivent parfois, et les parents font semblant de ne pas être un peu inquiets des chemins périlleux qu'ils prennent parfois.














 À environ 1.8 km du début, nous devons affronter un chemin très escarpé qui finit par avoir raison des pieds de Magali.  Jacques décide de retourner au motorisé avec elle.  Nous gravissons péniblement le reste de la côte et, de l'autre côté, nous attend un chemin moins ardu mais très étroit et un peu trop au bord d'un précipice.  Tout le monde survit, yéyé. Nous sommes récompensés de notre courage lorsque nous arrivons en haut et que le paysage s'étend devant nous.  C'est grandiose.  Le paysage change ensuite, le chemin est plus étroit, les couleurs différentes, c'est superbe et les enfants sont enthousiastes.  Légère baisse d'enthousiasme lorsque j'annonce que nous avons fait la moitié du chemin (seulement !!) et encore plus lorsque nous croisons une pancarte nous annonçant que nous avons marché 2.8 km et qu'il nous en reste 3.8 à parcourir mais la bonne humeur est bien présente et nous retrouvons rapidement notre entrain.  De plus, cela descend et descendra tout le long.  Par contre, consigne est donnée d'éviter les détours dans les failles et les chemins adjacents!  Une bonne partie du chemin est couvert de boue séchée avec traces de pas imprimées.  Heureusement qu'il fait suuuuper beau!  La température est aussi très agréable, limite chaud au début, mieux à l'ombre.  Un t-shirt et un pantalon 3/4 auraient été suffisants.  Mais, plus le soleil baisse, plus la fraîcheur s'installe et les chandails retournent sur le dos de certains.  Petite angoisse alors que je m'inquiète à voir l'heure avancer sans savoir la distance restante et en me demandant si j'ai vraiment vu 3.8 km et si ce n'était pas plutôt logiquement des milles, mais bon.. Le paysage dénudé et le fait que nous sommes tous seuls nous donnent l'impression d'être sur Mars ou dans Star Wars, les enfants trippent et la mère aussi!   











Léger soulagement lorsque nous voyons la route, même s'il nous reste environ 1 km à marcher.  











Nous arrivons au motorisé une dizaine de minutes avant que le soleil ne disparaisse derrière les montagnes. Ouf!  

Bon, direction camping, le kiosque d'accueil est fermé aussi nous nous installons sur notre site.  Le camping est complet (il l'était depuis que j'avais réservé le dernier site disponible de la semaine il y a 6 mois).  Le site est assez grand, sans arbres mais la vue est belle sur les montagnes.  Préparation du souper, on découvre que le tuyau sous l'évier coule mais, o merveille, le bac à vaisselle pliant que j'ai amené s'insère parfaitement dedans, donc pas de problèmes, heureusement!  



Souper paella avec riz, poulet, crevettes et pétoncles, après une tentative d'aller prendre une douche au ranch voisin qui s'avère pas si voisin que ca.  Alors que nous y sommes presque arrivés, les parents décident de rebrousser chemin, inquiets de la noirceur qui s'installe qui risque de compliquer le retour (pas de lampe de poche et une bonne distance à parcourir...).  Les filles prendront finalement leur douche dans la roulotte, Magali à l'eau froide (courageuse).  Après le souper, observation des étoiles, 3 étoiles filantes, c'est beau!  Dodo à 10 h 10, nous sommes tous bien fatigués!


Lundi 26 février

Encore une fois, on réveille tout le monde vers 6 h 30.  Il faut partir tôt car le prochain camping est le seul qui n'était pas réservable et c'est premier arrivé, premier servi. Nous sommes sur la route vers 9 h 00.  Arrêt à Parhump pour acheter du matériel pour réparer les tuyaux de vidange qui se sont décrochés, Jacques est heureux, il trouve exactement la sangle nécessaire et répare le tout sur le champ.  La route est ennuyeuse, surtout que nous en avons fait une grande partie la veille dans le sens contraire et que le reste se fait sur l'autoroute.  



 Nous sortons enfin de l'autoroute pour rejoindre Valley of Fire à 20 milles.  La route est étroite, tortueuse et abimée et les enfants sont un peu effrayés.  






Au détour d'une nième courbe en haut d'une côte, nous voyons apparaître devant nos yeux une grande vallée au milieu de laquelle s'élèvent des montagnes rouges absolument incroyables.  







Tout le monde est en pâmoison devant le paysage et nous sommes très excités d'arriver! Le camping est en self-service, il semble assez plein et nous stressons un peu.  Nous faisons le tour de la partie avec électricité, il ne semble pas y avoir de place, aussi au deuxième tour nous nous dépêchons de prendre le premier site disponible, très beau, mais sans services.  





Le paysage est absolument fantastique, du jamais-vu.  Nous nous dépêchons de manger (dehors) pour pouvoir aller explorer. Il ne fait pas chaud (9 degrés ?) et c'est nuageux mais cela reste agréable. Nous partons ensuite vers le chemin des sept merveilles, non identifié sur la carte (sauf pour le Fire Wave), mais ce sera le baptême de notre GPS de randonnée qui nous aidera, on l'espère à trouver les 6 autres merveilles.  Bon début : il nous indique le bon stationnement.  Par contre, pour arriver à celui-ci, la route est incroyablement étroite et encore plus tortueuse et, surtout, elle borde un précipice qui donne la peur de sa vie à Cathou et des sueurs froides aux autres...





De l'autre côté de la route, le chemin vers Fire Wave est bien indiqué et bien délimité.  J'essaie de convaincre le reste de la famille de plutôt commencer de notre côté, pour finir par Fire Wave, mais devant l'absence de chemin et d'indications, la méfiance règne et j'ai beau vanter la compétence de mon GPS, rien à faire, la résistance est organisée et solide.  Peu importe, nous commencerons par le beau chemin et j'arriverai bien à les convaincre de continuer ensuite.  








Comme de fait, après être arrivés à Fire Wave, c'est trop beau (dixit Cathou) et nous nous fions (enfin!) au GPS pour continuer la boucle.  Celle-ci ne sera d'ailleurs pas pas particulièrement difficile puisque nous suivons le lit d'un canyon tout le long. 




















Par contre, nous serons plusieurs fois contents d'avoir le GPS pour nous remettre dans le droit chemin alors que nous croisons d'autres canyons.  Nous ne nous trompons qu'une seule fois, le chemin se divisant en deux et la partie que nous devions prendre étant obstruée par un éboulis et invisible.  Malgré le GPS, il y a un peu de contestation pour la prendre mais nous retrouvons le canyon après les roches et tout est beau.  Nous terminons le chemin en environ 1 h 30.  Les enfants en veulent plus aussi nous choisissons un autre sentier, le Mouse Trap et Petroglyphs Trail.  


















 Comme au premier sentier, nous sommes presque presque seuls sur le sentier, surtout après 30 minutes.  Nous découvrons avec ravissement les pétroglyphes sur les roches noires, c'est vraiment impressionnant.  El les enfants s'en donnent à cœur joie sur les montagnes de roches rouges qui bordent le sentier.  


C'est magnifique.  Nous retournons tranquillement au motorisé et encore plus tranquillement (route oblige) au camping.  Comme nous avons encore le temps avant le souper (il est environ 5 heures), les enfants jouent à des jeux, Cathou raconte des histoires (souvent beurk), c'est relax.   


Encore une fois, j'ai beaucoup d'aIde pour le souper, je n'ai encore jamais eu à couper les légumes :-). Au menu : filet de porc et patates. Délicieux.  Soirée tranquille, douches (dégoûtantes selon les filles, pas si pire selon les parents, sauf qu'il fait froid quand on en sort!), petite marche pour Jacques et moi, avortée par le soir qui tombe un peu trop vite.  


Coucher vers 9h10, on se couche de plus en plus tôt!  Un peu stressés au moment du coucher car des bruits bizarres de la pompe à eau nous donnent à penser que le réservoir est vide et une alarme nous fait craindre que la batterie soit vide surtout que le frigo arrête de fonctionner en même temps. 

J'imagine déjà le calvaire de chercher un téléphone pour appeler Good Sam le lendemain matin et le temps que nous allons perdre!


Mardi 28 février

Réveil matinal avec Jacques et je lui propose d'aller prendre une marche pendant que les enfants dorment encore.  Il aime l'idée et nous commençons à nous habiller.  Cathou se dresse alors en disant qu'elle veut venir, suivie par Isabelle puis Magali.  Du coup, nous réveillons Manu pour lui proposer de nous accompagner et, vers 6h15, nous sommes tous dehors, à marcher en direction d'un escalier qui nous intrigue depuis notre arrivée.  




Le soleil commence à se montrer le bout du nez au-dessus des nuages à l'horizon lorsque nous arrivons à l'escalier.  Il fait froid, tuques et gants sont de la partie! Nous gravissons l'escalier en métal. Tout en haut, des pétroglyphes nous accueillent ainsi qu'une belle vue sur les alentours.  




Nous attendons la sortie du soleil de derrière les nuages et l'illumination des roches rouges autour de nous, environ 10 minutes plus tard.  C'est magnifique.  


Le camping à l'horizon

Retour à la roulotte pour le déjeuner, que nous prenons dehors. 



Le frigo fonctionne ce matin, l'eau aussi, tout semble correct, ouf!  Nous prenons le temps de déjeuner, faire la vaisselle, nettoyer et nous sommes sur la route (yéyé, le motorisé démarre!)  vers 7 h 45, WOW!  Certaines sont déçues, le centre d'accueil et sa boutique n'ouvrent qu'à 8 h 30. Nous décidons donc d'aller explorer un petit sentier près du camping qui annonce du bois pétrifié. Pas passionnant mais ça passe le temps. 





Ensuite, rendus au centre d'accueil, il nous reste encore un autre 25 minutes, nous nous promenons autour, petit sentier, oiseaux.... 




Oh!  Cathou et moi apercevons en même temps quelque chose qui bouge dans la montagne.  C'est un mouflon!!  Nous l'admirons le plus longtemps possible.




 Finalement le centre d'accueil ouvre mais, malheureusement, la boutique n'ouvre qu'à 10 heures.  Nous faisons quand même un tour rapide de la très belle salle d'exposition (animaux empaillés et vivants, panneaux d'informations, etc., c'est vraiment intéressant)!



Départ ensuite vers Zion National Park non sans apercevoir d'autres mouflons près de la sortie du parc, une maman et son bébé.  


Arrêt à Overton pour l'épicerie, un appel à Denise et au bureau de Jacques, un coup d'œil à ses courriels. On retrouve finalement la 15, l'autoroute longue et ennuyante, qui nous rapprochera de Zion en traversant un petit bout Arizona et en Utah.  


On dirait que la route fonce dans la montagne

Mais c'est l'entrée d'un superbe canyon



L'autoroute passe au milieu de gigantesques canyons au fond duquel coule la Virgin River.  C'est majestueux, grandiose!  Dur pour le motorisé dans les côtes .  Il nous fait une petite frayeur lorsque le "Check engine" s'allume et clignote, heureusement cela ne dure que quelques minutes.  A la sortie du canyon, de belles montagnes aux sommets blancs nous accueillent en même temps que nous quittons l'Arizona pour entrer dans l'Utah.




Nous arrivons vers 13 h 00 à Zion.  Pensons-nous.  En réalité, nous nous rendons compte qu'il y a eu un changement d'heure et qu'il est 14h00. Le temps de passer au centre d'accueil et de s'installer au camping pour manger, il est un peu tard pour s'attaquer à l'une des randonnées prévues. Nous devrons nous contenter d'une petite randonnée facile, le long d'une rivière.  Le paysage est encore une fois grandiose, d'immenses falaises rouges nous entourent, une petite rivière coule derrière la roulotte, nous avons même notre plage privée (big deal quand il fait 5 degrés!).  



Nous partons pour notre randonnée, qui, petite consolation, se situe à l'autre bout du parc, nous permettant de passer à travers des paysages magnifiques et de voir quelques cerfs (beaucoup plus nombreux à notre retour!). 



Randonnée facile et agréable le long de la rivière, au fond du canyon.   Un peu trop facile pour les enfants qui aimeraient bien un peu plus de défi, mais cela permet de reposer un peu les tibias, fesses et pieds qui souffrent encore un peu des derniers jours...













Mes petits clowns-soldats

Nous terminons la randonnée vers 16h30, re-traversée du parc, beaucoup de chevreuils partout. 


Nous avons décidé d'aller explorer la petite ville à la sortie du parc, dont les nombreuses boutiques ont attiré l'œil des jeunes consommatrices de la famille.  


Un petit tour à l'épicerie-dépanneur, quelques boutiques-souvenirs dont la dernière vend des tartes bumbleberry qui nous intriguent fortement. Retour ensuite au camping où nous attend un gros groupe de chevreuils. 


On prépare tranquillement le souper,miam miam, de bons fajitas!  Soirée tranquille, coucher tôt, on met la chaufferette, il fait environ 0 degrés dehors, très correct a l'intérieur.




Mercredi 1er mars

Lever vers 7h00 (changement horaire), on se prépare rapidement, départ vers 8h15 après un dernier tour du camping.



Direction : le tunnel.  Celui-ci ne peut être emprunté que par un gros véhicule à la fois, nous avons payé notre passage hier et le ranger nous attend.  La route pour s'y rendre est incroyablement tortueuse, Jacques est inondé de conseils par ses enfants inquiets des nombreux virages en épingles à cheveux bordés de précipices.  



Arrivée au tunnel ; nous attendons quelques minutes le passage des autos en sens inverse et c'est à notre tour.  1.1 mille.  Impressionnant.  




Tout de suite après le tunnel, nous stationnons près du Overlook Trail, un petit sentier de 1.5 km aller-retour.  Court, mais, nous le découvrons vite, plein de défis!  Un peu trop pour Magali que Cathou doit raccompagner au motorisé.  Beaucoup de recommandations des enfants qui ont peur pour leurs parents, alors que le sentier est escarpé, étroit et longe parfois dangereusement le précipice.  Mais la vue est tellement belle!  Et le paysage qui nous attend au sommet vaut tous les dangers :-). 











Retour au motorisé vers 10h00.  Il fait frais mais la randonnée n'en a été quel plus agréable.  
Départ ensuite pour Bryce Canyon.  Le paysage change drastiquement, ressemblant même parfois aux paysages québécois.  Beaucoup plus vert, nombreux sapins, fermes...  Nous retrouvons même assez rapidement la neige et, au détour d'un virage, de magnifiques  sommets blancs à l'horizon. J'appelle quand même le parc pour vérifier l'état des routes qui semblent assez enneigées si on se fie à la webcam du parc mais la ranger me rassure, tout est sec et très carrossable, même sans pneus d'hiver.  


  
Nous continuons donc la route, le cœur plus léger.  Je n'en reviens pas de notre chance d'avoir un temps magnifique et des conditions idéales pour Bryce Canyon alors que j'étais convaincue a 99% que nous ne pourrions pas y aller.  Nous voyons apparaître les premiers canyons rouges, porte d'entrée du Bryce Canyon, soit le Red Canyon, superbe.  Ensuite, le paysage redevient plutôt banal, pourtant Bryce Canyon est annoncé à 3 km et rien de spectaculaire ne pointe à l'horizon.  Les enfants commencent à douter mais je me souviens soudain que Bryce Canyon est situé en contrebas et qu'il ne se dévoilera que lorsque nous arriverons au-dessus de lui.  Arrêt au centre des visiteurs pour vérifier l'état du sentier que je veux prendre (Queens Trail + Navajo),  la ranger nous annonce de la boue, un peu de neige, un peu de glace, rien d'insurmontable, surtout avec nos crampons. Merveilleux!

Nous nous dirigeons donc vers le trou béant qui s'ouvre devant nous.  Quel spectacle!  






Vite vite les crampons et nous nous engageons sur le Rim pour quelques centaines de mètres avant d'aborder véritablement les 5 km des sentiers combines.  Un 5 km féerique, bien que boueux.  Les enfants sont en forme, de bonne humeur, enchantés par le paysage. Évidemment, il faut remonter, ouf, tout un défi mais tellement beau!!  Nous sommes bien fiers de nous lorsque nous revenons à notre point de départ, boueux, fatigues, suants (oui oui, il a beau faire 0 degrés, il fait chaud en marchant!



















Arrêt au magasin pour se payer une crème glacée (il faut bien recharger les batteries), je prends la place de Jacques derrière le volant, pas pire que notre ancien motorisé et nous partons vers Page, un loooong 2h30 de route.  Lorsque nous passons en Arizona, les paysages changent et les champs laissent la place aux canyons rouges, et autres, c'est beau, vraiment, mais la route est rectiligne et ennuyante.  Enfin, nous arrivons au Lac Powell et au parc Glen.  Mauvaise surprise, la passe qu'il faut acheter pour rentrer est passée de 15$ a 25$.  Elle est bonne une semaine mais comme nous restons une quinzaine d'heures, ça fait cher de l'heure.   Encore plus quand on pense que le camping a coûté 78$.  Et pire quand on voit que les terrains libres s'affichent à 48$.  Pfff.  Ils sont mieux de ne pas me faire d'histoires demain quand nous annulerons la deuxième nuit que j'ai oublié d annuler. Heureusement, nous pourrons faire la lessive comme prévu, c'est déjà ça!  Mais grrr, quelle arnaque quand même... 

Soirée tranquille encore une fois.  Bon souper, Isa travaille, Cathou et Manu regardent The Office avec le Wi-Fi.


Jeudi 2 mars

Je me réveille très tôt comme d'habitude.  Le soleil qui s'annonce derrière le lac Powell m'invite à venir le voir se lever, allonz-y! Il est environ 5h30 du matin.  


Je sors de la roulotte, fais quelques pas vers le lac en contrebas quand j'aperçois un lièvre filer devant moi.  Puis 2, 3... Finalement, il y en a 5-6 qui gambadent autour et j'en vois d'autres un peu partout.  Avec leurs grandes oreilles noires, ce sont probablement des Antelopes machins... 



Il fait frais, probablement autour de 0-2 degrés.  Après avoir photographié de long en large les lapins et admiré le lever de soleil sur le lac et les canyons environnants, je retourne à la roulotte où tout le monde commence tranquillement à se réveiller.  




Routine du matin, les enfants vont voir les lapins, puis nous partons non sans arrêter au centre d'accueil pour les convaincre de ne pas nous charger la deuxième nuit (à 78$ que j'ai réservée et oublié d'annuler à temps.  Heureusement, aucun problème ouf...  

Direction Page et  Antelope Canyon, environ 30 minutes de route.  Nous arrivons vers 9 h 10, il y a plus de monde que prévu, dont un autobus et quelques vans avec des asiatiques.  




Nous réservons notre "tour guide", 20 minutes à attendre, pas pire.  Il y a une grosse majorité d'asiatiques.  Notre tour arrive, un des guides nous place comme un groupe distinct, nous sommes bien contents, mais lorsque notre guide Navajo, Karl, arrive, il réunit deux groupes, nous sommes 10-12 personnes.   Alors que nous partons, l'autre guide interpelle Karl et lui mentionne qu'il ne doit partir qu'avec notre groupe de 6, youpi!!!  Karl est très sympathique et nous l'aimons tout de suite.  Nous marchons jusqu'à l'entrée du canyon et nous y descendons.  C'est magnifique.  












Tout le long de la visite, Karl nous explique plein de choses et Cathou pose beaucoup de questions et discute beaucoup avec lui.  C'est très intéressant et même si la saison et l'heure ne sont pas idéales pour les couleurs et les reflets qui font la réputation de ce canyon, cela reste de toute beauté!  L'histoire des flashfloods impressionne beaucoup Jacques.  Le tour se termine vers 10h30, nous partons ensuite vers Horseshoe Bend à quelques minutes de là.  J'aurais bien aimé visiter aussi le Water Holes Canyon qui ressemble à Antiloipe Canyon mais est gratuit mais on ne peut pas tout faire!  

Belle visite de Horseshoe Bend, le ciel est d'un bleu parfait, la température superbe et la marche vers le Colorado trés agréable.  Environ 1 heure pour la visite.  






 Oups, il n'y a pas grand chose pour dîner dans le motorisé, nous décidons d'arrêter à la prochaine épicerie même si je doute qu'il y'en ait une à moins de une heure de route.  En effet, il faut conduire au moins 1h20 avant de trouver un dépanneur-garage-décrépi, en plein territoire Navajo. Heureusement, ils ont des sandwichs et burritos pré-emballés, et un micro-ondes pour les réchauffer.  Un Navajo nous fait un grand sourire édenté, il est un peu "creepy" dixit Magi qu'il a abordée. 


Nous continuons la route, toujours en territoire Navajo.  C'est très pauvre et désertique, même les magnifiques falaises rouges des canyons qui bordent la route au nord ne peuvent nous faire oublier le sentiment de désolation et de solitude qui imprègne l'atmosphère.



Enfin, nous arrivons au croisement où nous devons tourner pour rejoindre le Grand Canyon.  Il reste une trentaine de milles, on monte tranquillement, 6000, 7000, jusqu'à presque 8000 pieds avant d'entrer dans le parc.  


 Premier arrêt à la Desert View Tower, où nous découvrons le canyon pour la première fois.  





Montée obligée en haut de la tour, un peu de shopping puis on continue jusqu'au deuxième stop, une autre vue époustouflante du canyon. 


Troisième stop au musée Tusayan, intéressant, puis on file vers le camping.  Nous nous installons, c'est super étrange de camper dans la neige.  Le camping a l'air plein. 



Nous partons ensuite à pied vers l'épicerie, à environ 10 minutes de marche.


Elle est très grande et très bien fournie.  Ayant décidé de prendre la navette pour revenir, nous sortons au moment où elle arrive, course, on l'attrape.  Ouf.  Sauf que la dame qui accompagne le chauffeur nous annonce que, si nous ne voulons pas faire le grand tour, nous devrons descendre et embarquer sur un autre autobus à l'arrêt suivant.  Oups.  Nous descendons et décidons plutôt de marcher jusqu'au camping.  Évidemment, l'autre autobus arrive au moment où nous venons de commencer à marcher.  Tant pis.  Arrivés près du camping, Isabelle réalise que nous n'avons pas de fromage pour le spaghetti, elle est prête à retourner en acheter et je décide de l'accompagner.  Une bien belle marche finalement! 

Souper et soirée tranquille.  Jacques et moi sortons porter les poubelles, je vois un gros lapin et deux yeux brillants près des poubelles.  Mmmm... 


L'organisation du dodo : les grandes, chacune sur leur banquette
à gauche et à droite (les coussins sont empilés au milieu) et les "petits"
dans les bunk beds au fond à droite.  Les parents sont dans la capucine.


Vendredi 3 mars

Lever relax, pas de presse pour une fois mais à 8 heures tout le monde est debout quand même. 

Déjeuner puis nous partons avec le motorisé pour nous stationner au centre des visiteurs où nous pourrons prendre les navettes pour aller nous promener sur le Rim.  Avant de prendre les navettes, nous faisons un détour par le fameux Mathers Point.  Oooh aaah.



Puis première navette qui nous amène au bout de la ligne bleue et ensuite, une autre navette qui fait 8 arrêts sur le Rim.  



Nous descendons a un arrêt recommandée par la chauffeuse, oooh aaahh bis.





Puis, nous reprenons l'autobus pour aller jusqu'à l'arrêt où nous commencerons notre courte randonnée de 2.7 km sur le Greenway Trail le long du rim.  Nous aurions bien voulu en faire plus mais les sentiers non-asphaltes sont glacés et au bord du précipice, ce qui nous fait un peu peur.  Nous nous contenterons donc de l'autre.  












Très beau sentier, large, peu de randonneurs, plusieurs points de vue et, à l'arrivée au point Pima, la plus belle des vues nous attend.  WOW.  




Nous avons essayé de voir des wapitis et des chevreuils mais nous n'avons vu que leurs crottes tout le long du chemin.



 A la fin, par contre, nous en verrons un, couche dans la forêt.  Je suis bien contente!  Il y en avait aussi quelques-uns à la sortie du centre des visiteurs.  C'est vraiment impressionnant de les voir, c'est gros!  


Nous rembarquons dans le bus qui nous ramènera au centre des visiteurs. Il est midi et nous avons faim!  A mi-chemin, nous voyons un coyote, tout près des bâtisses administratives, traversant devant un groupe de cyclistes.  

Nous revenons au motorisé, dîner, puis départ vers Williams, Seligman et la route 66.  Nous camperons au Canyon Caverns Campground. La route est loooongue.  



Nous arrêtons à Seligman à un fameux restaurant de crème glacée, le .Delgadillos Snow Cap.  





Le propriétaire et son employée sont super drôles et super sympathiques. 


Cathou et Isabelle prennent des t-shirts et sweat-shirts.  Vraiment une drôle de place et une drôle de ville.  


Les 140 kilomètres de la route 66 
entre Seligman et Kingman ressemblent à ça...

Nous arrivons vers 4h30 au camping.  Arrêt au motel pour demander des infos.  Nous aurons droit à un déjeuner gratuit demain matin, youpi.  Ensuite, direction le camping, à environ 1 km derrière le motel, là où se trouve aussi l'entrée de la grotte.  



Nous payons les frais au restaurant, elle nous dit que nous pourrons choisir notre site et nous installer.   Il n'y a que des bécosses et des douches au motel, on fera avec!  Le camping est totalement vide.  Dur de choisir des sites quand ils sont tous à ta disposition!   Après quelques fausses installations, nous trouvons une place, les enfants vont se promener, nous allons aux toilettes du restaurant avant qu'il ferme, nous nous promenons un peu autour du camping.  






Un train passe régulièrement un peu plus loin.  Les enfants capotent un peu et se racontent des histoires de peur sur les risques de se faire attaquer pendant la nuit.  



Nous voyons quelques lapins.  Nous avons aussi vu des chiens de prairie un peu avant d'arriver mais pas depuis.  Souper de saucisses, brocoli et purée. Soirée à se raconter des énigmes et à rire.  



Samedi 4 mars et dimanche 5 mars

Nous nous réveillons, tout le monde est en vie et a bien dormi, ouf :-) 

Dernier jour de vadrouille aujourd'hui.  Au programme, on continue sur la 66 jusqu'à Kingman, avec un arrêt au General Store de Hackberry, puis direction Las Vegas avec un petit détour par Chloride et ensuite la visite d'une mine d'or à Nelson, avec un tour guidé prévu à 14h00. 

Mais, avant de quitter le complexe étrange de Grand Canyon Caverns, nous profitons du petit déjeuner gratuit qui nous est offert au restaurant du Motel.  Surprise, c'est un beau buffet, bien garni, qui rentabilise tout-à-fait le 50$ de notre nuit de camping!  Pas sûre qu'ils vont continuer à l'offrir après notre passage :-) 







On va ensuite explorer l'étrange mini-golf délabré et peuplé de dinosaures...




Ensuite, nous reprenons la route 66 qui, bien que peu attrayante, réussit à nous plonger dans l'atmosphère des années 1960, avec ses trains de marchandises qui circulent régulièrement le long de la route, ses cabanes délabrées, ses vieilles autos éparpillées devant les rares maisons et l'impression générale de solitude et d'abandon qu'elle dégage.  Un peu endormis par le long ruban qui défile et la désolation du paysage, nous dépassons le General Store de Hackberry mais, heureusement, je m'aperçois à temps que ce que je crois être une habitation abandonnée de plus est ce fameux general store "qu'il ne faut pas manquer" d'après les voyageurs de plusieurs forums.  Nous virons donc de bord et allons stationner au milieu des carcasses d'autos devant une bâtisse décrépite.



Les enfants sont hésitants à descendre mais le chat qui s'avance vers le motorisé les fait changer d'avis et minou ne demande pas mieux que de recevoir des caresses.





Nous entrons ensuite dans le magasin qui contient toutes sortes de "trésors" et de bébelles propres à enchanter les fouineurs que nous sommes.  Nous en ressortons les bras pleins et les poches vides, nouveaux propriétaires, entre autres, d'une valise de cabine de thématique "route 66", valise qui évitera de payer pour un bagage de soute supplémentaire. 

Et on continue...  À Kingman, nous retrouvons l'autoroute et, une vingtaine de milles plus loin, l'intersection qui nous amènera à Chloride, une ancienne ville de chercheurs d'or qui a déjà abrité 5000 personnes et en abrite aujourd'hui 150.  


Belle petite ville, à moitié abandonné mais avec un certain charme , malgré quelques rajouts touristiques un peu kitsch, comme une fausse ville-fantôme sur la place principale où des comédiens très amateurs jouent de petites pièces en plein-air le midi, quand il y a suffisamment de public.  Il est 11 h 00, nous avons le temps de fouiller le magasin général (tiens, la même valise de la route 66, mais moitié moins chère......), et de jaser avec le monsieur-caissier-représentant du bureau touristique qui nous remet une carte de la ville avec les endroits à ne pas manquer.  


Suite à ses indications, nous allons fouiner chez le brocanteur du coin, puis nous nous dirigeons vers la prison, une cabane tellement discrète que nous passons tout droit et que ce sont des habitants qui, par leurs grands gestes, nous indiquent que ce que nous cherchons est derrière nous.  À voir l'état de la bâtisse à l'extérieur et à l'intérieur, il y a fort à parier que rien n'a bougé depuis que le dernier prisonnier a été pendu (ou gracié, soyons positifs).  Brrr.





Nous nous baladons encore un peu avant de tomber, presque par hasard, sur la fameuse fausse ville-fantôme où la troupe de "comédiens" rameute les touristes à coup de fusil à blanc.  Impossible de les manquer en tout cas!


 Nous nous asseyons docilement sur les chaises de jardin et les bancs rassemblés pour l'occasion et nous attendons le spectacle.  Rien de spectaculaire mais rigolo.  Après le premier sketch, nous pensons que c'est fini, mais il y en a une deuxième, puis un troisième... 



On commence à échanger des regards un peu inquiets, il faut partir, nous n'avons pas mangé, il est 12h30 et nous avons rendez-vous à 14h00 à la mine d'or.  C'est horriblement gênant de se lever et de partir mais, bon, personne n'est jamais mort d'une balle à blanc (tirée de loin, en tout cas) et c'est le pire qui nous attend face aux comédiens qui ne se gênent pour souligner notre départ. Oups.  Les enfants sont rouges de gêne et les parents guère plus à l'aise mais quand il faut, il faut!

Nous mangeons dans le motorisé, heureusement nous allons passer bientôt la ligne du changement d'heure, nous serons donc moins pressés que prévu par le temps.  En route vers Nelson!

Nous passons au-dessus de la rivière Colorado, tout près du barrage Hoover que nous ne pouvons malheureusement apercevoir, à la grande déception de Jacques. 


 Nous bifurquons vers le sud de l'autre côté de la rivière pour rejoindre Nelson, dans les montagnes.  Nous sommes contents de changer un peu de paysage et de retrouver les montagnes désertiques.  C'est très beau.




Arrivée à Nelson et à la mine d'or.  Encore des carcasses d'autos plus ou moins bien conservées.  Et d'autres carcasses, moins intéressantes.




Le guide nous rassemble pour une présentation à l'extérieur puis un exposé à l'intérieur avec photos anciennes à l'appui.  Son exposé est très intéressant et truffé d'anecdotes.  Nous ressortons ensuite pour nous diriger vers l'entrée de la mine.





Il y a encore de nombreux artefacts de l'époque qui trainent un peu partout sur le terrain.  C'est impressionnant de voir le travail que ces hommes ont accompli avec le peu de matériel qu'ils avaient.  Et la visite de la mine renforce encore plus notre admiration pour leur courage et leur force, c'est incroyable! 





Une bien belle visite et un endroit vraiment intéressant pour apprendre l'histoire des chercheurs d'or.  Il y aurait eu de quoi y passer une demi-journée, juste à se promener autour et, en prime, aller voir le Colorado qui coule en contrebas. 

C'était notre dernier arrêt avant Las Vegas où le camping du Circus Circus attend notre retour.  Nous y  sommes 45 minutes plus tard, fatigués de cette journée relativement longue. 


 En soirée, les plus valeureux décident de profiter de leurs derniers moments à Las Vegas pour aller essayer les machines à sous au casino du Circus Circus.  Les deux plus jeunes s'inquiètent un peu de la légalité de leur présence à cet endroit mais personne ne leur demandera rien et ils se feront même offrir de l'alcool, ce qui les rassurera assez pour les convaincre de perdre quelques sous aux machines à sous. 


 Catherine est plus chanceuse à la roulette, elle sortira de là avec 20$ de plus dans les poches alors qu'Isabelle est plus pauvre de 10$ mais contente de sa dernière soirée.

Le lendemain, nous n'aurons que le temps de tout ranger et de faire les bagages (plus volumineuses qu'à l'aller), d'aller porter le motorisé, prendre la navette qui nous amène à l'aéroport et ...attendre l'avion qui doit partir à 16h50.  Et attendre.  Et attendre. 


 Et apprendre que le vol est retardé à 18h30.  Et attendre.  Et, à la demande de l'hôtesse, traduire en français au micro le message comme quoi le vol est encore retardé, jusqu'à 19h10, et qu'un coupon-repas sera remis aux passagers.  Je ne suis définitivement pas faite pour parler en public et les enfants, assis plus loin avec leurs appareils branchés, rigolent après avoir reconnu ma voix dans les haut-parleurs de l'aéroport.  Nous sommes un peu découragés car cela signifie que nous arriverons à 3 heures du matin à Montréal, donc vers 6 heures du matin à Aylmer.  Et plusieurs d'entre nous doivent être au travail ou à l'école vers 8h00.  La journée va être longue demain!  Mais, bon, cela en valait définitivement la peine :-) 



  

Voyage dans l'Ouest américain en hiver

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